Remettre le formalisme au centre de l’apprentissage et de l’enseignement des mathématiques

De nos jours, l’engouement et l’intérêt pour les mathématiques sont inversement proportionnels aux besoins suscités par les avancées technologiques. Les programmes nécessitant de hautes aptitudes en mathématiques sont en sous-effectif chronique, car cette discipline suscite, de plus en plus, appréhension, voire angoisse, chez un grand nombre d’apprenants.

Nous sommes passés du « Nul n’entre ici s’il n’est géomètre » de Platon, qui faisait de la maîtrise des mathématiques le préalable de toutes les autres sciences, à un univers de scientifiques, déconnectés les uns des autres, dans lequel le mathématicien est une espèce rare.

À notre sens, cette évolution négative est la conséquence de l’idéologie qui fait des applications pratiques (des usages matériels) l’alpha et l’oméga de la science. Cette idéologie a fait perdre du terrain au formalisme mathématique, au profit de l’intuition.

Nous pensons humblement que le formalisme doit être remis au centre de l’enseignement des mathématiques (pures et appliquées), pour la sérénité et l’épanouissement des apprenants.

C’est quoi le formalisme mathématique ? Comment se met-il en action ?

Ces questions sont abordées dans les deux ouvrages que nous présentons ci-dessous.